JURY 2025

Caroline Champetier
Directrice de la Photographie
Caroline Champetier a éclairé une centaine de films en quarante ans. Après ses débuts auprès de Chantal Akerman (Toute une nuit, 1982) elle collabore notamment avec Jean-Luc Godard, dont Soigne ta droite (1985) et Hélas pour moi (1993).
Caroline Champetier fait la transition entre la nouvelle vague du cinéma français et une nouvelle génération de réalisateurs apparue à la fin des années quatre-vingt avec des longs-métrages emblématiques comme La Bande des Quatre (1988), La Fille Seule (1995), Ponette (1995), et accompagne le réalisateur Leos Carax sur les marquants Holy Motors (2012) et Annette (2021). Appelée au-delà des frontières, Caroline Champetier collabore également avec Wang Bing, Nobushiro Suwa, Naomi Kawase, Amos Gitai, Wang Chao, Tawfik Abu Wael ou Irene Dionisio.
L’éclat de la peau, sa transparence et son mystère, sont une source d’inspiration récurrente dans l’oeuvre de Caroline Champetier, un fil rouge conduisant à une immersion quasi physique dans l’image, la technologie et l’art, pour toujours mieux servir la vision du réalisateur et mettre en valeur les acteurs. La finesse des contrastes est une caractéristique de son travail cinématographique. César de la meilleure photographie et Prix Gianno di Venanzo pour Des Hommes et des Dieux de Xavier Beauvois en 2011, Silver Frog à Camérimage pour son travail sur Holy Motors de Leos Carax, et nommée pour le César de la Meilleure photographie pour Les Innocentes d’Anne Fontaine, Les Gardiennes de Xavier Beauvois et Annette de Leos Carax. En 2014, la cinémathèque lui consacre une rétrospective retraçant sa filmographie. Sa contribution au cinéma est mise à l’honneur en 2023 par le prix Berlinale Kamera, décerné lors de la 73 édition du Festival international du film de Berlin.
Aujourd’hui, Caroline Champetier met à profit son expérience et sa curiosité en collaborant avec de jeunes cinéastes étrangers sur des premiers films, notamment Fyzal Boulifa sur Les Damnés ne pleurent pas (2023) et Zhannat Alshanova, sur A Winner is seen at the start (2025) ainsi que sur des documentaires engagés comme Une Famille (2024), de Christine Angot.
L’année 2025 sera marquée par une nouvelle collaboration avec Leos Carax.

Yoann Goujon
Acteur, metteur en scène et auteur
Yoann Goujon débute sur les planches sous la direction de Bernard Colmet, Alain Simon, Jean-Pierre Ryngaert et François Cervantes. Inspiré par Jean Baudrillard, il crée et met en scène son premier spectacle, Mon Désert de Désir. Il enrichit sa pratique auprès de figures telles que Stanislas Nordey, François Rollin, Emmanuel Mouret et Jean-Paul Curnier. Au théâtre, il interprète des œuvres de Sophocle, Brecht, Jon Fosse et Robert Walser, collaborant avec des metteurs en scène comme Pierre Maillet, Michel Cerda et Danielle Bré. Il participe également à des créations lyriques, assistant Jean-François Sivadier à Aix-en-Provence sur La Traviata et Catherine Marnas sur El Cachafaz. Cinéaste et musicien, il réalise 120 ans de lutte, un ciné-concert sur une musique d’Emmanuel Bex. Il a aussi travaillé pour des films publicitaires et court-métrages, et collaboré aux clips d’ouverture des JO 2024.

Nadine Muse
Cheffe monteuse Son
Après plusieurs années en tant qu’assistante monteuse au début des années 70, Nadine Muse travaillera ensuite comme cheffe monteuse, mais surtout comme cheffe monteuse son et collabore avec des réalisateurs tels que Gérard Oury et Alain Resnais, Claude Miller, Yves Boisset, Patrice Chéreau, Roman Polanski, Michael Haneke ou encore Michel Hazanavicius. Nommée au BAFTA (British Academy Film Award du meilleur son) pour son travail sur le film The Artist en 2012 et aux César pour son travail sur les films Mortelle randonnée de Claude Miller, Les enfants du Marais de Jean Becker, La Vénus à la fourrure de Roman Polanski, Amour de Michael Haneke et Ceux qui m’aiment prendront le train de Patrice Chéreau, elle a reçu l’European Film Adward pour le film Caché de Michael Haneke.

Guillaume Sciama
Chef opérateur Son
Guillaume Sciama a poursuivi une carrière très éclectique d’ingénieur du son. A débuté auprès de Marguerite Duras pour collaborer ensuite avec des personnalités aussi différentes que, parmi d’autres : Alexandre Arcady, Jean Becker, Etienne Chatiliez, Patrice Chéreau, Elie Chouraqui, Pierre Granier Deferre, Michael Haneke, Patrice Leconte, Régis Wargnier ou Andrej Zulawski, soit 90 Longs métrages et 30 Téléfilms.
César du son pour Indochine, Lola du son pour Le Ruban Blanc.
A vécu avec enthousiasme la transition de l’analogique au numérique. Il dit que cette obligation de tout remettre en question, d’apprendre à utiliser de nouveaux outils tout en restant l’auditeur privilégié des comédiens a été le centre de son travail. Un métier qui fait appel à un minimum de connaissance technique mais se caractérise surtout par un savoir-faire acquis de film après film auprès des réalisateurs avec lesquels il a collaboré.